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Je vois rouge !

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Je vois rouge !
8 novembre 2013

Denis Robert

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23 août 2013

Let's play a game, boy!

Publié le juin 29, 2013 dans le magazine étudiant toulousain Diselo

Dans les loges de Garorock, Chlotide vient juste de se faire maquiller ; pantalon rouge pétard et gilet motif squelette, elle est la chanteuse et claviériste du groupe We Are Enfant Terrible. Le trio joue sur la scène Trec ce soir, une première pour eux au festival Garorock.

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We are enfant terrible se définissent comme « déviants » et « délurés ». Déviant pour leur approche originale de la musique. En live ou en studio, les trois lillois expérimentent, mélangent les sons. Les sons rétro des jeux vidéo de leur enfance d’abord,  le rock ensuite.  Sonorités 8 bit mixées à la batterie nerveuse de Cyril Debarge, aux riffs de guitare entêtants de Thomas Fourny… On les compare aux « Ting tings », en plus énervés quand même.

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Formation électro-pop-punk, We Are Enfant Terrible s’est déjà produit sur de nombreuses scènes françaises : Les Eurockéennes de Belfort, le festival Jazz de Montreux, mais ont aussi joué au Texas, traversé la Chine… Travailleurs « acharnés mais à l’arrache ! », pour « Carry On », leur second LP, les WAET ont enregistré en accéléré. « On a crashé notre disque dur pendant l’enregistrement. Du coup on s’est demandé ce qu’on allait faire et on s’est dit : on continue ! Carry on ! Le rendu sera plus brut, dense, comme un instantané émotionnel du groupe. »

 Outre les adaptations éclectiques de quelques pointures -les Rolling Stones, Gainsbourg…- la majorité des titres de WAET sont en anglais « parce que la pop accroche bien mieux comme ça ! » selon sa chanteuse. « Pour les compos, chacun vient avec ce qu’il a à proposer, on expérimente, on s’amuse ! ». Sur les derniers morceaux du groupe, We Are Enfant Terrible s’est essayé au synthétiseur. « C’est un peu  comme une Game Boy, mais avec dix foix plus de possibilités ! ». Véritables geeks dans l’âme, le trio en revient toujours à ses premiers amours : le bidouillage de consoles, mises au service d’une pop électro nerveuse et rythmée. « Il faut dompter la machine ! ».

Des musiciens 2.0 qui troquent volontiers leurs consoles de montage contre un petit live improvisé. « On est un des rares groupes qui a fait plus de concerts que de répétitions ! » s’amuse Chlotide.  Sur scène, les enfants terribles tiennent leur réputation : jeu de scène déjanté, la grosse caisse se calant sur des jeux de lumière psychotropiques. A Garorock, leur prestation sur « Wild child » a offert au groupe un baptême mémorable, et fini de faire décoller un public d’ors et déjà conquis.

 

 

 

 

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23 août 2013

Retour en images sur la prestation de Die Antwoord à Garorock

Publié le juin 29, 2013 dans le magazine étudiant toulousain Diselo.

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23 août 2013

Rocka’Willy

Publié le juin 30, 2013 dans le magazine étudiant toulousain Diselo

Samedi soir à Garorock, le Rockabilly était de la partie avec le néo zélandais Willy Moon. Un rock’n’ roll puissant et crâneur, pour une virée sauvage au travers les crossroads d’Amérique, entre le blues des fifties et la pop-électro des temps modernes.

Allure de crooner derrière le regard sombre, Willy moon a l’air concentré avant son entrée sur la grande scène de Garorock.  Il daigne quand même nous accorder quelques minutes avant le show. “I had strange dreams these last nights”. Cigarette au bec, les cheveux gominés et le costume taillé,  la gueule d’ange entretient son image de dandy rockeur, alors qu’on aborde son parcours musical.

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 La musique est venue à lui comme une évidence. Issu d’un milieu modeste, il quitte sa terre natale à l’adolescence pour prendre un billet pou l’Europe, « La Nouvelle Zélande était trop calme et bucolique pour moi ». En Allemagne puis à Londres, Willy Moon enchaîne quelques petits boulots avant de plonger corps et âme dans la musique. Il se fait un nom en publiant sa première chanson sur Myspace: "I Wanna Be Your Man". « I needed to write songs ! ». Biberonné au rythm’ n blues old school, Bo Diddley et Elvis en bande sonore, le chanteur devient un guitariste acharné avant de se découvrir un showman incarné.

Sur son premier album « Here’s Willy Moon », le chanteur va puiser ses refrains dans les classiques du Rock ‘n Roll : The Kinks, Lou Reed…« Johnny Cash of course ! He’s the best rapper I’ve ever heard! », qu’il dépoussière à grands coups de sonorités modernes, pop et électro. Personnage anachronique, Willy Moon ressuscite le rythm’n blues à l’heure du Dubstep. Sur scène, le rockeur livre au public une prestation enflammée, épaulé de son duo féminin guitare-batterie. Du son funky d’ors et déjà-classique de « Yeah Yeah » (le titre a été repris pour la dernière pub d’Apple), au jeu de crooner lover sur « My girl », en passant par l’harmonica western de « Railroad track » … Le king 2.0 maîtrise la scène, martyrise sa guitare pour quelques riffs accrocheurs quand il n’enchaîne pas les pas de danse endiablés.

Devant le public de Garorock, Willy Moon prend des postures d’Elvis, remet sa mèche en place entre deux morceaux, se déchaîne au micro avant de se le caler entre les dents. On notera la superbe interprétation du classique blues de Screamin’ Jay Hawkins, « I put a spell on you » et la voix habitée de Willy sur la fanfare narquoise « Working for the company ». Les nouvelles vont vite et les talents sortent de l’ombre. Willy Moon a été déjà été repéré par le chanteur et guitariste Jack White. Un parrain de marque, qui ne s’y est pas trompé en produisant le jeune rocker sur son label « Third Man Records ». Pas de doute, Willy Moon va faire parler de lui dans les années à venir.

23 août 2013

Les carrières de Couzon ont façonné l’Histoire de la commune

Souvenirs. Quelques curieux s’amusent à déterrer les reliquats de l’époque où les carrières forgeaient l’Histoire de la ville.

Les lieux disparus. Il fut un temps où la ville de Couzon-au-Mont-d’Or vivait et respirait pour les immenses carrières qui dessinaient son paysage. Un temps où les maîtres carriers étaient légion dans la cité, le bruit des explosions de poudre alternant avec celui du roulement permanent de charrettes, pleines à craquer de pierre dorée. Personne ne sait précisément à quand remonte l’exploitation des carrières de Couzon.

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« Probablement à l’époque gallo-romaine, vers l’an 20 avant J-C, au moment de la construction de l’aqueduc des Monts d’Or », avance Nicole Gilardi. Couzonnaise, chercheuse incurable, deux fois par semaine, cette passionnée d’histoire se rend aux archives de Lyon pour y déterrer la moindre pépite égarée sur le passé de son village.« Jusqu’au Ve siècle, Lyon n’a pas eu besoin de matériaux de construction venus de l’extérieur. » Ce n’est qu’après le passage des Barbares que la ville de Couzon va être mise à contribution pour remettre en état les bâtiments détruits. Au Moyen-Âge, tout le monde à Couzon est plus ou moins lié à l’exploitation des carrières : bateliers naviguant à bord de leurs « sapines » sur la Saône entre Couzon et Rochetaillée, mineurs de front, maîtres carriers… Toute une fourmilière de travailleurs foulant la terre au rythme des coups de pioche sur la pierre. « Ça devait faire un sacré boucan, je suis bien contente d’être arrivée après !, plaisante Nicole. Entre 1840 et 1870, les carrières extrayaient en moyenne chaque année 80 000m3 de moellons et 10 000 m³ de pierre de taille ! » En novembre 1840, une grande crue détruit des milliers de maisons. Les carrières de Couzon connaissent alors un immense essor. Mais la seconde moitié du XIXe siècle, le PLM (l’un des ancêtres de la SNCF) construit la voie ferrée. Avec l’expansion du chemin de fer, les tunnels où passaient jusqu’alors les lourds chariots de pierres poussés à bras d’hommes deviennent obsolètes. C’est le début du déclin des carrières.

Vestiges du temps passé

Début 1900, il ne reste plus que cinq ou six ouvriers dans les carrières couzonnaises. « C’est bien peu si l’on pense qu’après la grande crue

carrierede 1840, on en dénombrait jusqu’à 600 ! » L’un des derniers maîtres carriers de la ville était M. Anjolvy, décédé en 1914 après avoir aussi occupé le poste de maire de Couzon. Aujourd’hui, si tous les chemins de pierre escarpés qu’empruntaient les charrois ont été goudronnés, de nombreux stigmates du temps des carriers demeurent cependant visibles. Du décor le plus monumental que représente l’immense front de taille des falaises de Couzon, à la griffe à peine visible d’un maître carrier sur un des murs de pierre de la ville. « Et ces nouveaux propriétaires qui recouvrent tout avec du crépi !, déplore Nicole. Mais ces édifices sont solides, ils tiennent debout depuis plus de quatre siècles ! » De nombreux morceaux de tunnels ont aussi été redécouverts en parfait état. On peut admirer l’un de ces ouvrages après la route de Rochon, à côté de la source du même nom.

 

 

 

 Jolan Zaparty

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23 août 2013

Micmac immobilier à Neuville-sur-Saône

Sandra et Serge Schneider ont vécu cinq ans dans une maison située rue Rey-Loras, à Neuville-sur-Saône. L’habitation est tombée en ruines et ils ont finalement dû déménager. Depuis, le couple est en conflit avec la régie et leur ancien propriétaire, qui leur réclament plus de 5 000 € de travaux pour remettre en état l’habitation.

Ils refusent de payer pour ce qu’ils n’ont pas dégradé. Anciens locataires d’une maison située à Neuville-sur-Saône, Serge et Sandra Schneider se trouvent dans une impasse depuis maintenant cinq ans. En conflit avec leur ancien propriétaire et le syndic en charge du logement. « Ah ! Les Régies de l’Opéra [Ndlr, le bailleur qui administre le logement du couple] ! On a souvent eu affaire à eux, ils nous connaissent bien. » Marilyne Bellisi, membre de la Confédération nationale du logement (CNL), première association de défense des locataires en France, est chargée d’accompagner les époux Schneider. Dans les mains, elle tient le dossier du couple, dont les ennuis avec la régie remontent à 2008.

La chaudière ne démarre pas, des serrures bloquées...

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Il y a cinq ans, Serge et Sandra Schneider emménagent dans une jolie maison de 90 m², située rue Rey-Loras, à Neuville-sur-Saône. Pendant l’état des lieux d’entrée, les parties en présence s’accordent sur la vétusté de la maison, mais rien ne présage des événements à venir. « On a toujours vécu dans le béton, raconte Serge Schneider. On était heureux d’emménager à la campagne ! On ne soupçonnait pas l’étendue des dégâts dans la maison et on ne voulait pas remettre en doute l’honnêteté du propriétaire. » Problème : quelques jours après la remise des clés, le couple multiplie les mauvaises surprises : la chaudière ne démarre pas, toutes les serrures bloquent, certaines dalles de la cour sortent du sol, l’évacuation des toilettes est hors service, les fenêtres du bas ne s’ouvrent pas… « À cause de joints mal faits, mon fils a eu 17 points de suture au bras parce qu’une fenêtre qui lui est tombée dessus », se rappelle Sandra Schneider. À l’époque, le couple multiplie les courriers à la régie. Le syndic lui assure que les travaux seront rapidement conduits. Mais les semaines passent et ni le propriétaire, ni la régie ne donnent suite aux multiples appels à l’aide des locataires.

Au fil des ans, le couple voit sa maison partir en morceaux. « Les murs n’étaient pas du tout isolés, les pièces humides. On se chauffait avec des radiateurs bain d’huile et des couvertures, avec des factures d’électricité atteignant 800 € tous les deux mois ! » Finalement, le couple menace la régie de bloquer le loyer chez un huissier, avant d’être finalement reçu par leur directrice commerciale, qui réaffirme que les travaux vont être faits. Malgré la visite d’un expert mandaté par la régie, qui constate l’état de délabrement avancé de la maison, rien ne bouge. En décembre 2012, le syndic adresse quand même une lettre au propriétaire, lui rappelant qu’en vertu de la loi SRU du 13 décembre 2000, il est tenu de « délivrer au locataire un logement décent ».Là encore, les travaux n’avancent pas. En désespoir de cause, les époux Schneider remettent en main propre leur lettre de dédite.

Selon la régie : un mur « dégradé par les chiens des locataires »

La mésaventure pourrait s’arrêter là. Mais deux mois après leur départ, le 3 juillet dernier, le couple reçoit de la régie, à sa nouvelle

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adresse de Fleurieu, plusieurs devis concernant des travaux de rénovation en cours dans leur ancienne maison. Sans aucune lettre ou note explicative. Ainsi, le couple est sommé d’effectuer la vitrification de tous les parquets de leur ancienne maison, la remise en état deux chambres en sous-sol… Cerise sur le gâteau, « sur un devis concernant les espaces verts, une note à la main stipule que l’effondrement d’un muret très ancien, rongé par les racines et qui servait de cloison avec la maison du voisin, aurait été causé par nous et nos chiens ! », s’indigne Sandra Schneider. Un devis leur indique alors qu’ils devront le remplacer par une clôture toute neuve.

En tout, « il y en a pour plus de 5 000 € de travaux ! », s’étonne encore Serge Schneider. Depuis, le couple refuse de payer et a contacté sa protection juridique ainsi qu’un avocat pour assurer leur défense…Pour Marilyne Bellisi, de la CNL, le dossier présente plusieurs zones d’ombre. « En comparant les états des lieux d’entrée et de sortie, on peut voir que plusieurs éléments impliqués dans les travaux demandés étaient déjà en mauvais état. Le document d’entrée évoque des chambres carrelées, alors que l’état des lieux de sortie mentionne du parquet… En outre, les travaux d’extérieur doivent normalement être effectués par le propriétaire. Il semblerait que ce dernier veuille faire payer à ses anciens locataires la rénovation de sa maison ! »En attendant de régler le différend devant une Commission départementale de conciliation (lire ci-dessous) ou la justice, les époux Schneider restent dans l’impasse.

Jolan Zaparty

Note : Porte close. Ni le propriétaire, ni Les Régies de l’Opéra n’ont souhaité s’exprimer sur le cas de M. et Mme Schneider.

23 mai 2012

A Moscou, le changement c’est pas maintenant

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Russie. Un duo Poutine/Medvedev réversible, des ex-ministres controversés casés dans les arcanes du pouvoir et une opposition au régime qui trinque toujours plus…

Lundi 6 mai, 20h. Alors que la France attend fébrilement les résultats du second tour de la présidentielle, des manifestants russes se font gentiment gazer et matraquer à Moscou. Ils sont quelques dizaines de milliers d’opposants à se rassembler –encore et toujours- pour braver le régime et affirmer leur désaveu à Vladimir Poutine, un jour avant que celui-ci ne prête serment pour son troisième mandat de chef suprême de la Russie.
En 2008, confronté à l'interdiction constitutionnelle de se présenter pour un troisième mandat consécutif, Poutine avait laissé la place à son subordonné Dmitri Medvedev pour devenir premier ministre, non sans avoir transféré une partie des pouvoirs présidentielle à sa nouvelle fonction.

Après cinq années passées dans l’ombre de son disciple, les formalités administratives écartées et fort de ses 64 % de suffrages obtenus le 4 mars dernier- selon les résultats officiels -, il redevient le président russe jusqu’en 2018. Et il pourrait bien briguer un second mandat jusqu’en…. 2024 ! Bien sûr, la blague ne serait pas complète sans que la Douma (chambre basse du parlement) ne réélise dans la foulée Medvedev comme premier ministre.

RTR2Z50GPermutation et immobilisme

Les quelques têtes  dures qui y verraient à redire peuvent directement se rendre en case prison. En comparaison des explosions de joie des militants socialistes et des bains de foule de leur candidat place de la Bastille le 7 mai à Paris, l’arrivée de Vladimir Poutine sur le lieu de l’inauguration présidentielle à Moscou avait des allures de procession mortuaire. Les vidéos sur internet montrent la voiture noire du président traverser les rues désertes, les habitants  sont priés de ne pas se montrer aux fenêtres… Dans un pays miné par l’asservissement au régime, le silence est d’or.

Les simagrées terminées, le nouveau président n’a pas perdu de temps. Le jour même, il signe un décret établissant des objectifs ambitieux sur la politique économique du pays : 25 millions d'emplois à haute productivité à créer d'ici 2020, des investissements devant atteindre au moins 25 % du PIB d'ici 2015, et la productivité du travail accrue de 150 %. Poutine souhaite aussi faire remonter la Russie de la 120e à la 20e position dans l'indice du climat des affaires de la Banque mondiale et porter l'espérance de vie de 70 à 74 ans d'ici 2018.

Opposants cajolés

Si l’ex-patron du KGB annonce sans rire ses grands appétits de changement, le renouvellement du pouvoir ne semble lui pas faire partie du programme. Après avoir maintenu ses proches aux postes clés du gouvernement, Poutine a nommé une série d'ex-ministres de Medvedev dans la puissante administration présidentielle. Au Conseil de sécurité, est nommé l'ex-ministre de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, dont le mandat a été entaché ces derniers mois par un vaste scandale de tortures policières. L'ex-vice Premier ministre Igor Setchine, un ami de longue date de M. Poutine a été nommé à la tête du numéro un du pétrole russe Rosneft...

Aux côtés des rares nouveaux arrivants au gouvernement, quasi- inconnus, la composition du cabinet à de quoi laisser dubitatif quant à l’avènement du changement en Russie. Les avancées s’annoncent discrètes, sauf peut-être en termes de cajoleries faites aux opposants. La dernière loi qui fait mousser, adoptée mardi dernier par la Douma en première lecture, augmente considérablement les amendes à l'encontre des organisateurs ou des participants de manifestations non autorisées, les faisant passer de 125 euros à plus de 25.000 euros. Puisqu’on vous dit que le changement, c’est maintenant.

J.Z.

28 avril 2012

Songes brûlants venus d’Orient

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Art de rues. Des spectacles fabuleux pour revisiter l’Histoire médiévale du Maghreb et d’Orient. Rencontre avec l’Armée des Maures et l’un de ses pères fondateurs, Mohamed Ibn Saïd.

L’histoire débute en 2006, lorsque Mohamed Ibn Saïd, alias Mohamed le Fourbe, rencontre Laurent Galiana, alias Nuno Sanç. Etant tous deux passionnées par l’histoire médiévale, ils participent à toutes les fêtes et reconstitutions historiques avec les Chevaliers du Roussillon, mais bien vite il apparait que l’offre proposée sur le marché n’est pas suffisante. Trop cher, trop stéréotypé, le spectacle médiéval dissimule encore un potentiel inexploité et les deux garçons espèrent bien renouveler les codes du genre.

C’est en 2009, avec l’arrivée d’ Angélique Medjebeur, alias la Divine Sherazade, et d’ Anthony Mathurel, alias Maître Feu le Charismatique, que la troupe de Nuno Sanç et l’Armée des Maures voit le jour. Dans la fête médiévale, alors que tous veulent se déguiser en chevalier, en viking ou en templier, eux décident qu’ils joueront les Arabes. Une manière aussi de redonner au Maghreb la place qu’il mérite dans cette longue période de l’Histoire, des Berbères du Maroc aux conquêtes musulmanes d’ Espagne.

L’Armée des Maures est un voyage fabuleux vers les terres d’Orient, le songe d’une nuit arabe pour revisiter une époque oubliée. Des danseuses orientales aux cracheurs de feu, des derbouka et percussions africaines aux explosions d’artifices magiques, des soldats maures en costumes traditionnels aux jongleurs de bâtons enflammés, ne vous laissant entrevoir qu’un court instant derrière les chechs, leurs grands yeux flamboyants. La parade hypnotique peut commencer et vous voilà transporté dans le songe brûlant d’une nuit arabe…

307151_10150311859209131_666809130_7805241_930579150_nDu spectacle de rue à l'engagement citoyen

Aujourd’hui, la compagnie compte une vingtaine d’adhérents, dont huit engagés sous contrat d’intermittent. Quatre-vingt-dix pour cent de ses recettes sont consacrés à l’emploi, réservé en priorité aux jeunes de 18 à 25 ans, en difficulté pour trouver un travail, huit pour cent sont réservés à l’investissement. L’association ne réclame ni subvention, ni soutien, elle souhaite rester indépendante. La compagnie tourne à deux équipes indépendantes de neuf personnes qui peuvent se produire chacune à deux endroits différents.

Pour tous les membres qu’elle recrute, l’Armée des Maures propose une formation technique et artistique d’un an. Avec la possibilité d’être engagés sous contrats d’apprentis, coachés par un animateur sportif, les élèves suivent des cours de jonglage et de pyrotechnie, une initiation aux feux d’artifices dont ils auront eux-mêmes fabriqué les composants, une formation sécurité incendie… Outre les cours de danse, un atelier archerie, la troupe tient également à sa disposition une vingtaine de reptiles. De quoi former les apprentis charmeurs de serpents.

Dans l’association, on retrouve des bouddhistes, des juifs, des musulmans, des chrétiens… Pas question de faire quelque prosélytisme religieux ou politique. Au contraire, la troupe veut « montrer que derrière l’Islam, on peut fédérer, que, derrière le Maghreb ou l’Orient, existe une civilisation lumineuse qui prône le partage, le don, la générosité ». Pas question d’être prétentieux ou indiscipliné dans l’Armée des Maures, « ce que l’on recherche, ce sont les qualités humaines, l’ouverture d’esprit, des personnes généreuses en recherche de travail (…) Oui clairement, chez nous aussi, c’est l’humain d’abord. »

Coups d’éclat

Depuis sa création, l’Armée des Maures multiplie les coups d’éclat. En 2010, pour le 1er mai, elle emportait le public de la fête médiévale de Jeanne d’Arc à Orléans. En 2011, elle illuminait les Trobades Médiévales de Perpignan. Depuis deux ans, la compagnie entretient un partenariat avec la ville de Vitrolles et la troupe est très fière de voir l’ancien fief du Front National devenir, le temps d’une soirée, celui de l’Armée des Maures.

Son agenda 2012 est bien rempli. Après la fête médiévale des 01Pennes Mirabeau, le 19 et 20 mai à Marseille, elle se produira à Rodemach (Moselle) du 30 juin au 1er juillet, à Uzerche (Corrèze) et à Montaner (Pays Basque) pour les fêtes du 14 juillet, le 1er aout à Rivesaltes, le 22 et 23 septembre à la fête médiévale de Perpignan…

Et ça marche ! Non contente de traverser la France dans tous les sens, l’Armée des Maures se produit aussi en Corse. En 2011, la compagnie était à Lévie, dans la région de l’Alta Rocca, pour une gigantesque fête médiévale ayant réuni près de 5 000 personnes. Cette année, après avoir fédéré une quinzaine de compagnies venues de tout le continent, elle y retournera le 14 et 15 septembre afin de porter haut le croissant et l’étoile de l’étendard sarrasin, sous l’emblématique drapeau à tête de maure… Aujourd’hui, l’Armée des Maures est également en pourparler avec la ville de Passa pour qu’en 2013 y soit engagée la construction d’un parc à thème médiéval. Que le projet aille à son terme, c’est tout le mal qu’on leur souhaite !

J.Z.

Plus d’infos sur armeedesmaures.fr

18 avril 2012

La prison pour la pillule

En Honduras, le Congrès pourrait faire adopter dans quelques jours une loi extrémiste qui2317_honduras-610x430_1_460x230 prévoit d'emprisonner les adolescentes qui ont pris la pilule du lendemain, y compris les victimes de viol. La loi prévoit aussi d'emprisonner les médecins et toute personne qui procure la pilule de peines de prison pouvant allant de 3 à 10 ans ! Le pays subit les pressions du puissant lobby religieux qui prétend à tort que la pilule du lendemain est un avortement. Et que prévoit-t-on contre les avortés du cerveau qui violent sans vergogne les droits des femmes ?

La pétition à signer sur internet :www.avaaz.org/fr/no_prison_for_contraception_fr

 

17 avril 2012

L'horizon de gauche

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Au moment où vous lirez ces lignes, nous ne serons plus qu’à quelques jours du premier tour de la présidentielle. Quelques petits instants avant l’heure fatidique, que nous emploierons chacun à notre manière. Pour certains, il s’agira de prolonger d’intenses débats politiques en famille, entre collègues ou entre amis. Pour d’autres, il sera question de lire ou de relire tel ou tel point du programme, de consolider ses arguments seul ou a plusieurs, de rallier les derniers indécis… Afin qu’au moment de tirer le rideau, personne ne se retrouve égaré dans le noir de l’isoloir.

A Marseille, après le troisième grand meeting en plein air du Front de Gauche, les militants se rendront aux urnes sereins et conscients de leur force. Ni les embuches dressées ici ou là par quelques éditorialistes excités du papier glacé, ni les pâles copies de meetings en extérieur, hâtivement arrangés par le PS et l’UMP, n’auront su éclipser les forces du « tous ensemble » rassemblées samedi dernier sur la plage du Prado. Mais ensuite qui sait ? Des rivages européens de la Méditerranée, avant que le dieu Austérité ne nous ait tous engloutis, peut-être saurons-nous trouver dimanche la force d’être le petit rouage qui renverse l’absurde mécanique d’un système mortifère, ayant déjà frappé la Grèce, l’ Espagne, le Portugal,… ?

« La réponse est dans le vent » écrivait Bob Dylan en 1962, le poète-chanteur américain des droits civiques célébré cette année par Amnesty International dans un disque hommage pour les 50 ans de l’association. En France, si l’on ne sait encore dans quelle direction le vent soufflera sous les voiles, une chose est sure, le Front de gauche se trouvera sur le pont. Saurons-nous faire revivre cette France des conquêtes sociales, de la retraite à 60 ans, de l’augmentation du Smic, du partage des richesses ? Cette France de la liberté, « VERY DANGEROUS » pour la finance, qui placerait enfin l’émancipation humaine avant la sauvegarde de son triple A.

Une « France forte » de son métissage, qui ne transigerait plus avec l’idée d’égalité, n’enfermerait plus ses enfants en centres de rétention, refuserait de stigmatiser le rom, l’arabe ou le musulman,.. Une France ou chacun pourrait se loger, se soigner gratuitement et où les jeunes générations ne passeraient plus dix ans de leur vie à chercher un emploi. Une France qui redonnerait espoir au million de chômeurs supplémentaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Une France enfin, qui verrait plus loin que ses étalages de viande bovine et reprendrait son long chemin vers l' horizon des nations universalistes.

L’horizon. Quel mot pourrait mieux résumer la démarche du Front de gauche, depuis sa création sur des bases unitaires, jusqu’à la radicalité concrète de son programme et de la planification écologique ? A cette heure, l’ horizon est rendu possible par la formidable progression de ses idées dans l’opinion. Le score à deux chiffres que personne n’osait espérer il y a encore quelque mois, semble désormais assuré. Et alors, la grande interrogation de dimanche prochain devient « Quels chiffres ? ». Quoi qu’il advienne, au soir du 22 avril, nous pourrons nous réjouir. D’abord, du rôle de tous et de chacun tenu dans cette fabuleuse campagne d’éducation populaire menée autour du Front de Gauche. L’ âme de fond du programme « L’humain d’abord » aura été le moteur de cette élection, le coup de pied dans les marécages du Front National pour réveiller toute une conscience populaire de gauche, la libérer du spectre de 2002 et des débats en huit-clos.

En moquant les moqueurs, en recentrant les débats sur le fond, en posant les bonnes questions, nous avons changé la manière de voir, de penser et de parler de politique. C’est cette grande force que nous convoquerons tous ensemble bien après l’élection présidentielle, dans les élections législatives, en assemblée citoyenne, dans les luttes syndicales,… Oui, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, nous écrivons avec le Front de gauche une nouvelle page de l’histoire de la gauche. Alors dimanche dans les urnes, place au peuple !

J.Z.

 

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