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18 octobre 2011

«Unis pour un changement mondial»

Alors que les bourses du monde entier dégringolent, que la crise financière est sur toutes les «unes», que l’austérité étouffe les peuples, la colère se propage. Samedi, dans plus de 60 villes de la péninsule ibérique, la participation était énorme pour protester contre la crise, les banques et les politiciens. Marée d’ Indignados qui n’en a pas fini de s’étendre…

En Europespeculation

Pour cette 1ère grande journée de mobilisation mondiale du 15 octobre,  l’indignation espagnole a dépassé tous les pronostics, répondant massivement à l’appel «Unis pour un changement mondial». Deux-cent-cinquante-mille à Barcelone, 40 000 à Séville, 30 000 à Valence et Saragosse, 15 000 à Bilbao,…  A Madrid, ils étaient plus de 500 000, jeunes et moins jeunes, chômeurs, retraités, précaires, salariés, à rejoindre la Puerta del Sol, épicentre du mouvement des Indignados depuis son éclosion en cette fameuse et déjà historique journée du 15 mai 2011.  Un ras-le-bol général nourri par une foule de bonnes raisons d’aller manifester: chômage et emplois précaires chez les jeunes, coupes budgétaires dans l’éducation, réductions de services publics,…

Contre l’Europe des marchés financiers, l’indignation est montée d’un cran sur tout le continent. En France, ceux qui se surnomment les 99% ont dénoncé la cupidité des 1% les plus favorisés, défilant devant l’Hôtel de ville de Paris et dans une trentaine de villes de province. Au Portugal, où 23% des jeunes  vivent sous le seuil de pauvreté, environ 40 000 personnes ont marché à Lisbonne et à Porto après l’annonce par le gouvernement de nouvelles réformes d’austérité. En Italie, ou le peuple est en proie au chômage, à la paralysie politique  et à un plan d’austérité de 60 milliards ayant entraîné une hausse des impôts et du coût des soins médicaux, Rome a vu défiler plusieurs dizaines de milliers de manifestants. Contre la cure d’austérité qui ravage le pays depuis des mois, 4000 Indignés s’étaient de nouveau donné rendez-vous à Athènes sur la place Syntagma. Sept-mille Indignés de Bruxelles devant la Bourse, d’autres encore à Berlin ou à Francfort devant la Banque centrale Européenne, dans la City de Londres ou même à Zurich (!),…

Aux Etats-Unis et au-delà…

Mais ce soulèvement populaire va bien au-delà des frontières de l’Europe. Aux Etats Unis, notamment. La semaine dernière, New-York et ses indignés de Wall Street (Occupy Wall Street), contre les «Banksters», samedi au côté des 3000 étudiants de Boston venus défiler «pour la démocratie» et «le droit à l’éducation», dénonçant la sélection par l’argent dans un pays ou les droits d’inscription universitaire sont très élevés. Ou bien encore chez les 5000 manifestants d’OWS venus occuper Times Square pour protester contre les profits colossaux de grandes banques en période de crise. Des mouvements aussi appuyés par d’autres organisations citoyennes dont les vétérans pour la paix qui réclament la fin de l’aventurisme militaire US et de ses coûts exorbitants. «Indignados» aussi à Sidney en Australie, en Nouvelle-Zélande ou dans quelques régions d’Asie, à Tokyo, Manille, Taipei ou Hong-Kong,...

Avec cette première journée de mobilisation mondiale, ce sont plus de 900 villes dans 82 pays qui ont connu des manifestations et rassemblements pour dénoncer la précarité et des gouvernements à la solde des banques et des grandes entreprises. Alors que le G20 doit se réunir à Cannes les 3 et 4 novembre prochain, souhaitons que le sommet des puissants soit un autre de ces rendez-vous pour dire haut et fort, partout sur la planète: «les peuples d’abord, pas la finance!»

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