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7 mars 2012

Assad, arrête ton Bachar !

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Syrie. Ou comment le printemps arabe syrien s’est mué en une guerre civile aux enjeux géo-stratégiques, confessionnels et politiques complexes.

Bachar el-Assad se cramponne au pouvoir comme à une bouée. En Syrie, après la vaste blague de la réforme constitutionnelle, les massacres se sont multipliés. A grands renforts de chars et d’obus, armée et milices du régime dézinguent désormais sans distinction opposants armés et manifestants, civils et journalistes, femmes, hommes et enfants… Homs subit un pilonnage sanglant. Depuis le début du soulèvement en mars 2011, on compte aujourd’hui, selon les évaluations des ONG et de l’ONU, plus de 7000 morts. Bien plus selon certains responsables et personnalités de l’opposition.

ef507a44-64af-11e1-b400-945eaa61402f-493x328Peuple massacré,  Printemps arabe syrien en otage

Le point de non-retour a été atteint dans la «sécuritocratie» du clan Assad. Pour autant, dans ce pays ou nationalisme et communautarisme se côtoient, l’ opposition syrienne est aujourd’hui très divisée. D’une révolte qui avait débuté, comme en Tunisie, sur fond de désespérance socio-économique par une insurrection populaire pacifique pour éjecter Bachar du pouvoir, la violence sourde du régime en a fait une véritable guerre civile. En même temps, les enjeux géopolitiques de la région ont morcelé l’opposition.  

Il y a actuellement trois oppositions déclarées: le Comité national de coordination pour le changement démocratique (CCND), miné par des querelles internes et qui refuse de négocier avec le régime, ne semble pas proposer d’alternative crédible. Une opposition interne composée du Parti nationaliste syrien, de l’Initiative kurde, l’Union communiste syrienne et d’associations de jeunes et de femmes, semble constituer une opposition pacifique, opposée à l’ingérence étrangère, qui dénonce les frères musulmans. Elle essaye de dialoguer avec le CCND et le gouvernement mais pointe l’aspect revanchard du CCND et ne lui fait pas confiance.

Pour finir, Le CNS (conseil national syrien),

CarteSyriedominé par les frères musulmans, financé par des officines américaines et des bailleurs de fonds du Qatar, revendique des liens avec les groupes de l’ Armée syrienne libre (ASL) soutenus par l’Arabie Saoudite et avec les milices libanaises soutenus par la Turquie. Vous suivez ? En refusant de négocier, Bachar el-Assad a poussé à une « confessionnalisation » du conflit et ce, pour ensuite dénoncer le complot venu de l’étranger…

Pendant ce temps,
l’ international…

Si au niveau régional, le régime d’Assad bénéficie du soutien majeur de l’Iran, sur la scène internationale, Poutine et la Chine maintiennent toujours leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il n’y ait pas d’intervention. La France et la Turquie appellent eux à une intervention humanitaire qui passerait par une zone de protection aérienne ou des couloirs humanitaires. Problème : pour l’instant, face aux méthodes brutales et aveugles du régime, la mise en place de tels dispositifs exigerait un dispositif militaire conséquent...

Dans pareille impasse, la communauté internationale doit alerter sur les danger d’une guerre à la libyenne et la nécessité d’une indépendance syrienne contre les stratégies pro-occidentales de l’Arabie Saoudite et du Qatar qui soutiennent, un peu partout, les islamistes et salafistes (fondamentalistes sunnites) en alliance avec les Etats-Unis.
Il faut aussi souligner l’importance d’une convergence des oppositions démocratiques et progressistes en Syrie pour une issue politique future.

En attendant, le depuis longtemps dictateur Bachar el-Assad, n’en déplaise à Nicolas Sarkozy qui confessait mardi soir dernier sur France 2 à l’émission « Des paroles et des actes » ne pas regretter avoir reçu le tyran  en 2008, continue de verser aveuglement le sang de tout le peuple syrien…

J.Z.

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