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23 août 2013

Micmac immobilier à Neuville-sur-Saône

Sandra et Serge Schneider ont vécu cinq ans dans une maison située rue Rey-Loras, à Neuville-sur-Saône. L’habitation est tombée en ruines et ils ont finalement dû déménager. Depuis, le couple est en conflit avec la régie et leur ancien propriétaire, qui leur réclament plus de 5 000 € de travaux pour remettre en état l’habitation.

Ils refusent de payer pour ce qu’ils n’ont pas dégradé. Anciens locataires d’une maison située à Neuville-sur-Saône, Serge et Sandra Schneider se trouvent dans une impasse depuis maintenant cinq ans. En conflit avec leur ancien propriétaire et le syndic en charge du logement. « Ah ! Les Régies de l’Opéra [Ndlr, le bailleur qui administre le logement du couple] ! On a souvent eu affaire à eux, ils nous connaissent bien. » Marilyne Bellisi, membre de la Confédération nationale du logement (CNL), première association de défense des locataires en France, est chargée d’accompagner les époux Schneider. Dans les mains, elle tient le dossier du couple, dont les ennuis avec la régie remontent à 2008.

La chaudière ne démarre pas, des serrures bloquées...

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Il y a cinq ans, Serge et Sandra Schneider emménagent dans une jolie maison de 90 m², située rue Rey-Loras, à Neuville-sur-Saône. Pendant l’état des lieux d’entrée, les parties en présence s’accordent sur la vétusté de la maison, mais rien ne présage des événements à venir. « On a toujours vécu dans le béton, raconte Serge Schneider. On était heureux d’emménager à la campagne ! On ne soupçonnait pas l’étendue des dégâts dans la maison et on ne voulait pas remettre en doute l’honnêteté du propriétaire. » Problème : quelques jours après la remise des clés, le couple multiplie les mauvaises surprises : la chaudière ne démarre pas, toutes les serrures bloquent, certaines dalles de la cour sortent du sol, l’évacuation des toilettes est hors service, les fenêtres du bas ne s’ouvrent pas… « À cause de joints mal faits, mon fils a eu 17 points de suture au bras parce qu’une fenêtre qui lui est tombée dessus », se rappelle Sandra Schneider. À l’époque, le couple multiplie les courriers à la régie. Le syndic lui assure que les travaux seront rapidement conduits. Mais les semaines passent et ni le propriétaire, ni la régie ne donnent suite aux multiples appels à l’aide des locataires.

Au fil des ans, le couple voit sa maison partir en morceaux. « Les murs n’étaient pas du tout isolés, les pièces humides. On se chauffait avec des radiateurs bain d’huile et des couvertures, avec des factures d’électricité atteignant 800 € tous les deux mois ! » Finalement, le couple menace la régie de bloquer le loyer chez un huissier, avant d’être finalement reçu par leur directrice commerciale, qui réaffirme que les travaux vont être faits. Malgré la visite d’un expert mandaté par la régie, qui constate l’état de délabrement avancé de la maison, rien ne bouge. En décembre 2012, le syndic adresse quand même une lettre au propriétaire, lui rappelant qu’en vertu de la loi SRU du 13 décembre 2000, il est tenu de « délivrer au locataire un logement décent ».Là encore, les travaux n’avancent pas. En désespoir de cause, les époux Schneider remettent en main propre leur lettre de dédite.

Selon la régie : un mur « dégradé par les chiens des locataires »

La mésaventure pourrait s’arrêter là. Mais deux mois après leur départ, le 3 juillet dernier, le couple reçoit de la régie, à sa nouvelle

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adresse de Fleurieu, plusieurs devis concernant des travaux de rénovation en cours dans leur ancienne maison. Sans aucune lettre ou note explicative. Ainsi, le couple est sommé d’effectuer la vitrification de tous les parquets de leur ancienne maison, la remise en état deux chambres en sous-sol… Cerise sur le gâteau, « sur un devis concernant les espaces verts, une note à la main stipule que l’effondrement d’un muret très ancien, rongé par les racines et qui servait de cloison avec la maison du voisin, aurait été causé par nous et nos chiens ! », s’indigne Sandra Schneider. Un devis leur indique alors qu’ils devront le remplacer par une clôture toute neuve.

En tout, « il y en a pour plus de 5 000 € de travaux ! », s’étonne encore Serge Schneider. Depuis, le couple refuse de payer et a contacté sa protection juridique ainsi qu’un avocat pour assurer leur défense…Pour Marilyne Bellisi, de la CNL, le dossier présente plusieurs zones d’ombre. « En comparant les états des lieux d’entrée et de sortie, on peut voir que plusieurs éléments impliqués dans les travaux demandés étaient déjà en mauvais état. Le document d’entrée évoque des chambres carrelées, alors que l’état des lieux de sortie mentionne du parquet… En outre, les travaux d’extérieur doivent normalement être effectués par le propriétaire. Il semblerait que ce dernier veuille faire payer à ses anciens locataires la rénovation de sa maison ! »En attendant de régler le différend devant une Commission départementale de conciliation (lire ci-dessous) ou la justice, les époux Schneider restent dans l’impasse.

Jolan Zaparty

Note : Porte close. Ni le propriétaire, ni Les Régies de l’Opéra n’ont souhaité s’exprimer sur le cas de M. et Mme Schneider.

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