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23 août 2013

Les carrières de Couzon ont façonné l’Histoire de la commune

Souvenirs. Quelques curieux s’amusent à déterrer les reliquats de l’époque où les carrières forgeaient l’Histoire de la ville.

Les lieux disparus. Il fut un temps où la ville de Couzon-au-Mont-d’Or vivait et respirait pour les immenses carrières qui dessinaient son paysage. Un temps où les maîtres carriers étaient légion dans la cité, le bruit des explosions de poudre alternant avec celui du roulement permanent de charrettes, pleines à craquer de pierre dorée. Personne ne sait précisément à quand remonte l’exploitation des carrières de Couzon.

carriere 1

 

« Probablement à l’époque gallo-romaine, vers l’an 20 avant J-C, au moment de la construction de l’aqueduc des Monts d’Or », avance Nicole Gilardi. Couzonnaise, chercheuse incurable, deux fois par semaine, cette passionnée d’histoire se rend aux archives de Lyon pour y déterrer la moindre pépite égarée sur le passé de son village.« Jusqu’au Ve siècle, Lyon n’a pas eu besoin de matériaux de construction venus de l’extérieur. » Ce n’est qu’après le passage des Barbares que la ville de Couzon va être mise à contribution pour remettre en état les bâtiments détruits. Au Moyen-Âge, tout le monde à Couzon est plus ou moins lié à l’exploitation des carrières : bateliers naviguant à bord de leurs « sapines » sur la Saône entre Couzon et Rochetaillée, mineurs de front, maîtres carriers… Toute une fourmilière de travailleurs foulant la terre au rythme des coups de pioche sur la pierre. « Ça devait faire un sacré boucan, je suis bien contente d’être arrivée après !, plaisante Nicole. Entre 1840 et 1870, les carrières extrayaient en moyenne chaque année 80 000m3 de moellons et 10 000 m³ de pierre de taille ! » En novembre 1840, une grande crue détruit des milliers de maisons. Les carrières de Couzon connaissent alors un immense essor. Mais la seconde moitié du XIXe siècle, le PLM (l’un des ancêtres de la SNCF) construit la voie ferrée. Avec l’expansion du chemin de fer, les tunnels où passaient jusqu’alors les lourds chariots de pierres poussés à bras d’hommes deviennent obsolètes. C’est le début du déclin des carrières.

Vestiges du temps passé

Début 1900, il ne reste plus que cinq ou six ouvriers dans les carrières couzonnaises. « C’est bien peu si l’on pense qu’après la grande crue

carrierede 1840, on en dénombrait jusqu’à 600 ! » L’un des derniers maîtres carriers de la ville était M. Anjolvy, décédé en 1914 après avoir aussi occupé le poste de maire de Couzon. Aujourd’hui, si tous les chemins de pierre escarpés qu’empruntaient les charrois ont été goudronnés, de nombreux stigmates du temps des carriers demeurent cependant visibles. Du décor le plus monumental que représente l’immense front de taille des falaises de Couzon, à la griffe à peine visible d’un maître carrier sur un des murs de pierre de la ville. « Et ces nouveaux propriétaires qui recouvrent tout avec du crépi !, déplore Nicole. Mais ces édifices sont solides, ils tiennent debout depuis plus de quatre siècles ! » De nombreux morceaux de tunnels ont aussi été redécouverts en parfait état. On peut admirer l’un de ces ouvrages après la route de Rochon, à côté de la source du même nom.

 

 

 

 Jolan Zaparty

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