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Rentrée culturelle. En octobre la Casa Musicale reprend du service. L’occasion d’un petit entretien avec le directeur de la maison, Michel Vallet, afin qu’il nous présente les activités de cette saison 2011/2012. Au programme, une sélection toujours aussi riche et variée d’ateliers,  un espace privilégié pour les artistes émergeants, et pour le public, quelques gros évènements culturels à ne pas manquer.

Depuis lundi, les ateliers ont repris à la casa. Toujours sur le principe d’ateliers hebdomadaires encadrés par des intervenants, l’association fait la part belle à la diversité et à l’accessibilité. Une multitude de stages sont proposés: des percussions avec du djembe, des percus cubaines, de la batucada (Brésil),... Côté pratiques instrumentales, les ateliers ne bougent pas, avec toujours plusieurs formules de stages: guitare accompagnement (qui a le vent en poupe cette rentrée, vu le prix des cours privés), guitare flamenco, piano synthé, Harmonie impro,…des stages adaptés à tous les niveaux, avec toujours l’idée centrale de démocratiser l’accès à la pratique culturelle et de développer l’inventivité. Des ateliers de chant également: ateliers «pop rock» pour tous ou stages de technique vocale plus avancés. A noter, la présence pour ces cours d’un encadrant médaillé d’or du Conservatoire: Alain Martin. Domaine indissociable de la musique, beaucoup de danse également: de la Capoiera au Flamenco en passant par des danses orientales. Une large place est toujours faite aux danses hip-hop. D’autant que cette année, deux élèves de la Casa, Marion et Alya, sont championnes de France 2011 de breakdance. Ca marque!

Mais la Casa musicale, au-delà  des ateliers, souhaite aussi promouvoir les acteurs émergeants. C’est dans cette optique que se construit l’accompagnement très «à la carte» des groupes et des artistes. Ces derniers bénéficient d’un espace libre de création pour répéter, enregistrer, monter un concert,…   «Ils viennent à l’heure qu’ils veulent, en autonome ou accompagnés. C’est le cas de ce groupe d’ ados gitans, encadrés par un musicien gitan lui-même. Ils ont déjà le swing, c’est super agréable de les faire progresser». Des opérations «pédagogiques» sont également menées: «Penyas Flamenca», «Circle Vib'z» (cercles de danse hip-hop), le «So What Jazz Club» ,  des concerts garage. Qu’elle organise, co-organise ou accueille les artistes, La Casa veut multiplier ces actions de parrainage. «On a peu l’habitude dans ce métier de laisser la place aux nouveaux, on veut permettre de franchir les marches.»

Et bien sûr, la Casa musicale ne serait pas ce qu’elle est aux yeux du  public sans les grands rendez-vous annuels qu’elle propose. Du nouveau cette année avec  un Festival Hip-Hop, les 14, 15, 16, 17 et 18 décembre. Une semaine dédiée à la culture hip-hop, avec  la finale régionale du Buzz Booster (tremplin rap national), des battle de danse, de beat box, des projections de films, ainsi que des master class (cours de haut niveau) de hip-hop et de rap. En avril, la «setmana de la rumba catalana». Organisée en collaboration avec Gérone, cette semaine proposera beaucoup de master class en direction de guitaristes avancés, de la danse, des concerts.  Après le passage l’an dernier de Péret, figure emblématique de la rumba catalane, la volonté de valoriser cet art patrimonial de la Catalogne se poursuit à la Casa. Et encore plus tard, «Ida y vuelta». Après le succès de la dernière édition (pour la première fois, la Casa à du refuser du monde à l’entrée!) le festival poursuit sur sa lancée avec une «ligne éditoriale black and funk and soul and hip-hop». Une programmation de plus en plus pointue, moins axée sur des noms connus mais toujours et encore sur la découverte de nouveaux talents. Après Ben l’oncle Soul il y a deux ans, Selah Sue l’an dernier, on a hâte de voir ce que nous réserve l’affiche 2012!